Femme omniprésente et homme en retraitEntre Marie et Jean, le partage est défini de manière très traditionnelle. Marie prend tout en charge : les tâches domestiques et tout ce qui concerne leurs 3 enfants. Les seules tâches qui reviennent à Jean sont les papiers et la gestion des finances du couple. Seule concession pour les tâches domestiques, Jean est responsable de ses affaires, il peine à les ranger mais Marie ne le fait pas pour lui. Marie explique que ce mode de fonctionnement fait partie de l’éducation qu’ils ont reçue tous les deux. Elle l’accepte, mais elle s’est émancipée du schéma familial traditionnel : trois enfants ça suffit, elle ne veut pas avoir une famille plus nombreuse. Elle veut être indépendante, se remettre à travailler.
Entre Sandrine et Grégory, le partage des tâches est clair. Si Grégory s’occupe parfois des enfants (notamment du fait des horaires de travail décalés des deux membres du couple), c’est Sandrine qui assure 100 % des tâches ménagères. Quand Grégory doit donner le repas aux enfants, les assiettes de chacun sont prêtes dans le réfrigérateur et la table n’est pas débarrassée au retour de Sandrine. Sandrine accepte ce partage : « Grégory a été élevé comme ça. Quand il va chez sa mère, il se met encore les pieds sous la table. »
Dans ces deux situations quelque peu extrêmes dans lesquelles soit l'homme, soit la femme, prend en charge la totalité des taches ménagères, chacun semble satisfait et assume pleinement cette organisation. Il existe plus de tensions dans les couples chez lesquels la répartition n'est pas clairement définie. En effet, si les mentalités ont évolué, les femmes restent en pratique largement plus concernées que les hommes par les contraintes ménagères et le temps à accorder aux enfants.
