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Les imagiers et les comptines sont des outils pour partir à la découverte des mots. 

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Comment l’enfant apprend-il à parler ?

Le babillage et les premiers mots

Puis apparaît le babillage, lorsque le bébé répète plusieurs fois la même syllabe – « papapa », bien sûr interprété avec fierté comme « papa ! », « mamama »… L’adulte donne un sens à une suite de sons produite par l’enfant, il attribue un signifié à cette forme sonore : c’est le premier mot dit.

Mais le bébé en comprend déjà beaucoup. Puis il produit des sons de plus en plus complexes, et de plus en plus de mots grâce à cet échange permanent avec l’adulte qui le guide en interprétant ce qu’il dit et le reformulant. Ces mots peuvent être des demandes, des commentaires, des questions, des ordres, selon le contexte et le ton sur lequel ils sont dits. Ils s’accompagnent souvent de pointage (qui apparaît vers 11 mois). Ce pointage peut être une demande de l’enfant qui signifie « dis-moi ce que c’est que ça ! ». L’enfant répète ce que dit l’adulte, en reproduisant ses mimiques et son articulation (position des lèvres, de la langue…) et apprend ainsi de nouveaux mots, puis des segments de phrases.


Le développement du lexique : le vocabulaire s’organise

Vers 18/20 mois, l’enfant peut produire une cinquantaine de mots. Il rentre alors dans une phase dite d’explosion lexicale (jusqu’à 3 ans) et peut produire 4 à 10 mots nouveaux par jour ! Il commence à les catégoriser selon leur sens.

Les concepts s’enrichissent et se précisent : un mot, appris dans un contexte particulier, va d’abord être appliqué à un signifiant limité, puis, une fois utilisé dans un autre contexte, va au contraire être attribué à un concept trop large : ce sont les mécanismes de sus-extension et de sur-extension, qui se succèdent entre 1 et 2 ans.

Par exemple : on a montré et nommé le chien de la voisine. Le mot « chien » est donc associé à celui de la voisine, et à lui seul. Puis l’enfant rencontre d’autres animaux à quatre pattes, de taille, de formes et de coloris divers, eux aussi appelés « chiens ». Lors d’une visite à la ferme, devant l’enclos des chèvres, il s’exclame alors « chien ! », désignant ainsi tous les quadrupèdes…

Puis vient la phrase…

Enfin l’enfant assemble plusieurs mots pour former un message qui retranscrit de façon plus riche et plus personnelle sa pensée : la phrase. Là encore la reformulation est essentielle car les premières phrases n’utilisent pas de syntaxe (grammaire) en dehors de l’ordre des mots, et donc restent ambiguës hors contexte « bibon poupée » veut-il dire « c’est le biberon de la poupée », « où est le biberon de la poupée? », « je donne mon biberon à ta poupée » ? Seuls la situation, l’intonation et les efforts de compréhension de l’adulte peuvent lever cette ambiguïté.

L’enfant analyse la syntaxe et se l’approprie, l’utilisant parfois de façon inventive et fantaisiste : « les enfants sontaient à la cantine » pour « les enfants étaient à la cantine »… Il prouve ainsi qu’il a compris les règles et qu’il essaie de les appliquer, il manipule, construit lui-même et ne fait pas que répéter des formules qu’il aurait déjà entendues.

 
     

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